Le Conseil Départemental de l'Isère relance le projet de Musée Champollion sur la Commune de Vif
C'est le Vice-président à la Culture, Patrick Curtaud, qui confirme que le Conseil Départemental de l'Isère relance le projet de Musée Champollion sur la Commune de Vif dans l'agglomération grenobloise.
Pendant près de 20 ans, ce projet est resté sans évolution réelle significative. Un échec qui montre l’incapacité du Département et de la Métro à faire vivre des équipements culturels ou sportifs de proximité. Tout est mobilisé pour de grands équipements concentrés et non pas des équipements de proximité dans les bassins de vie de l’agglomération.
Le lancement du projet de Musée Champollion à Vif date de … 1994. Denis Bonzy alors Conseiller Général du canton de Vif mobilise autour de ce projet.
En mars 2001, Brigitte Périllié qui lui succède fait de ce projet une “priorité”. Les travaux parcellaires marginaux se multiplient et l’ouverture est sans cesse reportée.
Puis l’ouverture officielle est annoncée pour 2008 (date des élections municipales et cantonales comme par …hasard).
Mais en 2008, c’est reporté. Et il faudra attendre 2017, près de 10 ans plus tard, pour que de nouvelles perspectives d'ouverture soient lancées.
C’est un choix politique grave que de concentrer les financements publics à des grands équipements densifiés sur Grenoble et non pas répartis dans les bassins de vie de l’agglo. On vient de le vivre avec la halle de tennis : 12 millions d’euros HT sur Grenoble. Ne valait-il pas mieux une halle à Grenoble pour un montant plus modéré de l’ordre de 4 M€ et diffuser le solde au profit des équipements des clubs dans l’agglo ? Ce choix de concentration sur Grenoble est une erreur parce qu’il entraîne notamment des flux de circulations qui asphyxient en permanence la ville de Grenoble. C'est aussi, en matière culturelle, une logique locale identique très particulière.
La vraie question : pourquoi tant d’années ? Parce que le budget de la Culture est siphonné par les grandes opérations sur Grenoble. Et il ne reste que des miettes pour le péri-urbain et pour le rural. Des structures de la Ville de Grenoble se sont habituées à l’idée de la perfusion publique permanente. Elles se considèrent “d’avant garde” c’est à dire “avant le public”. Il faut donc vivre sur les subventions de la Ville, de la Métro, du Département, de la Région. Une conception qui tue la diversité culturelle comme les jeunes initiatives. Alors même que, selon la conception d’organisation de “musées de pays” c’est à dire de proximité, c’est tout un pôle de services publics culturels qui peut voir le jour puis fonctionner.
Si le calendrier d’ouverture est respecté pour une fois concernant le projet de Musée Champollion à Vif, c’est une décision importante pour la structuration d'un bassin de vie au sud de Grenoble.