Thomas Barrack et les responsabilités incompatibles
Tom Barrack est l'un des plus proches de Donald Trump. Dans les moments difficiles de la campagne 2016, Tom Barrack s'expliquait devant les médias pour défendre la "vraie personnalité" de Donald Trump. Puis il organisait les tournées de collectes de fonds. Ensuite, il a été le grand ordonnateur de la soirée d'entrée en fonction du nouveau Président. Bref, ses faits d'armes pro-Trump sont nombreux, publics, incontestés.
Tom Barrack est aussi, voire surtout, le fondateur du fonds d'investissement Colony Capital. Doté de plus de 60 milliards d'actifs, il est connu en France pour avoir possédé le PSG de 2006 à 2011 et pour être également membre du conseil d'administration du groupe Carrefour dont il possède des parts.
Tom Barrack, c'est aussi un partenariat étroit avec des fonds qatariens par exemple pour racheter Miramax avant de le revendre. Tom Barrack vient de commencer le toilettage du périmètre de ses interventions dans l'immobilier à l'international. En Italie notamment, il est très exposé à d'éventuelles actions judiciaires. Mais surtout, aux Etats-Unis, des mouvements de plus en plus offensifs font état de confusions intolérables des genres. Jusqu'où la proximité avec le Président de la première puissance au monde peut-elle influencer positivement ses affaires personnelles ? C'est un sujet qui prend de plus en plus d'importance dans la politique américaine. C'est probablement le sujet le plus à redouter chez Donald Trump. Que son tempérament l'éloigne des codes présidentiels classiques, l'opinion peut le comprendre, l'accepter et même l'apprécier. En revanche, que la Maison Blanche soit à l'origine d'opérations de sorties particulièrement fructueuses d'opérations spéculatives notamment dans l'immobilier avec pour partie une participation de fonds d'Etats étrangers ne serait pas toléré par l'opinion publique. C'est cette frontière qui est désormais à l'examen de façon de plus en plus attentive.