Nicolas Hulot va-t-il enfin ouvrir le sujet des bouteilles plastiques en France ?
Protéger l'environnement c'est avoir le courage notamment d'ouvrir la question des bouteilles plastiques. Jusqu'à ce jour, rares sont les leaders à avoir eu le courage politique d'ouvrir ce dossier.
Sur le plan international, Montréal est en avance sur ce point. Au Canada, plusieurs municipalités ont pris des mesures contre les bouteilles en plastique mais aucune n’est aussi radicale que celle envisagée par le Maire de Montréal. Depuis 2011, la vente de bouteilles d’eau en plastique est interdite dans les bâtiments publics de la province du Manitoba ainsi que dans ceux de la ville de London dans l’Ontario et dans plusieurs universités.
À la suite de l’annonce de Denis Coderre, l’association canadienne de l’eau en bouteille a rétorqué que ce type de loi était inutile dans la mesure où les gens achèteraient d’autres boissons en bouteille, comme des jus ou des sodas.
Pour l’instant, la première ville au monde à avoir complètement interdit les bouteilles d’eau est Bundanoon, une bourgade australienne de moins de 3.000 habitants. Depuis 2013, la petite ville de Concord dans le Massachusetts a aussi banni la vente de petites bouteilles d’eau en plastique, grâce à la détermination d’une octogénaire choquée lorsque son petit-fils lui a parlé du vortex de déchets du Pacifique nord.
La ville de San Francisco est également à la pointe sur le sujet. La vente de bouteilles d’eau en plastique est interdite dans les bâtiments publics et lors de tout événement public comme les concerts. Quatorze parcs naturels américains ont aussi récemment banni la vente de ces récipients.
Nicolas Hulot va-t-il ajouter la France à cette liste au moment où le "continent des déchets plastiques" prend une place particulièrement grave et inquiétante. Ce sera l'un des tests majeurs de son action ministérielle.