Quand Justin Trudeau devient le seul héritier des "années Obama"
Au cours de la semaine écoulée, entre "l'épisode Trump à Paris" et surtout la polémique violente avec le CEMA, Emmanuel Macron a rétrogradé dans une zone plus litigieuse en terme de communication au moment même où Justin Trudeau caracole toujours dans les sondages avec un coefficient de sympathie qui bat des records.
Pour Justin Trudeau comme pour Barack Obama, la "cool attitude" est une composante de la gouvernance. Par conséquent, tout ce qui peut altérer le coefficient de sympathie est de nature à impacter directement la gouvernance. Pourquoi la "cool attitude" a-t-elle une telle importance ? Parce que pour ces leaders la gouvernance moderne ne vit durablement que par l'adhésion et non pas par la discipline. Dans la politique moderne, il y a deux formes d'adhésions : l'adhésion populaire qui suppose d'être aimé et l'adhésion politique qui suppose d'avoir de bons sondages.
Emmanuel Macron a appliqué cette règle pendant sa campagne électorale. Sa campagne a totalement reposé sur ces deux socles. Il était le seul candidat à rire et à ne pas demander à siffler les concurrents. Or aujourd'hui, cette image est troublée.
Or, à l'opposé, la force de Justin Trudeau c'est la cohérence de communication. Même quand Justin Trudeau doit prendre des mesures difficiles, il veille à contre-balancer par des images ou des annonces très populaires.
Justin Trudeau veille à faire même plus jeune que son âge. Il sourit constamment. Il est sympa avec les journalistes. Sur les réseaux sociaux, Justin Trudeau est en photo associé à des moments heureux consensuels : fêtes, enfants, animations culturelles ou historiques ... Derrière ces images, c'est un vrai choix sur une technique de gouvernance. En 15 jours, Justin Trudeau est devenu le seul héritier des "années Obama".