Alexander Karp (Palantir Technologies) choisit Genève
C'était un choix très attendu : quelle serait la ville choisie par l'une des sociétés les plus valorisées de la Silicon Valley comme "tête de pont" pour l'Europe ? C'est Genève qui est choisie.
Palantir Technologies est une "société énigmatique". Pour deux raisons : d'une part, elle incarne l'autre face du numérique (l'analyse des méga bases de données) et d'autre part elle est associée à la campagne 2016 de Donald Trump pour des volets pas encore dévoilés dans leur totalité. C'est le "back office" du numérique. Palantir Technologies comme Cambridge Analytica symbolisent les nouvelles "innovations de ruptures". Les réseaux sociaux ont rapidement alimenté des bases de données considérables. Hier, il fallait partir à la conquête des données. Elles étaient diffuses, quasi-confidentielles. Aujourd'hui, elles sont publiques et surtout alimentées par les intéressés. C'est une révolution totale.
Hier les données étaient rares. Aujourd'hui, elles sont presque trop abondantes.
L'enjeu c'est donc d'extraire les "bonnes" informations dans cette foule de données. Extraire pour faire quoi ? Pour cibler les bons messages aux bons destinataires. Parce qu'au moment où les données disponibles explosent, la société s'est segmentée. Il n'est donc plus possible de "s'adresser à tous". Il faut identifier les bons messages pour les bons destinataires.
C'est une réelle rupture. Le choix de Genève par Palantir Technologies est logique notamment par les facteurs de "neutralité" internationale pour une société qui progressivement se spécialise sur le marché de la sécurité. C'est aussi un choix très positif pour Genève car Palantir Technologies, c'est l'assurance de salariés à très haut pouvoir d'achat qui sont moteurs pour l'immobilier et le commerce tout particulièrement.