Climat : Justin Trudeau et la nouvelle étape du G7 en juin 2018
Hier, à partir de Facebook, Justin Trudeau a lancé sa première initiative en qualité de président organisateur du prochain G7 qui se déroulera au Canada en juin 2018. Et au programme, parmi les priorités, une mesure concernant les océans qui va ouvrir de nouveau le débat sur le réchauffement climatique.
Sur le climat, Donald Trump met mal à l'aise tous ses partenaires traditionnels. Soit il est absent comme à Paris cette semaine et vide la conférence internationale d'une partie de sa portée. Soit il fait manifestement blocage comme dans les diverses relations avec le Canada. Le Canada qui peine à afficher son rôle moteur car les chiffres sur les actions engagées ne sont pas en sa faveur. Il y a des déclarations généreuses, des postures d'images mais dans les faits le Canada, même sous Justin Trudeau, a pris et prend beaucoup de retard sur les objectifs de la COP21.
C'est d'ailleurs à l'image de nombreux autres sujets traités par Justin Trudeau : la différence entre l'affichage et la réalité. Pour le climat, les chiffres du décalage sont importants. Au fur et à mesure que l’ONU effectue des points d’étapes sur des zones géographiques concernant la réduction des émissions de gaz à effet de serre, plus il apparaît que les objectifs fixés par la COP21 ne sont actuellement pas atteints. Et ce, même au sein de pays pourtant animés par les meilleures bonnes intentions officielles en la matière (comme le Canada). ONU Environnement a dévoilé début novembre 2017 son huitième rapport annuel sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions. L’ONU affirme que non seulement les cibles existantes du Canada sont insuffisantes, mais que le pays n’a pas encore mis en vigueur des politiques qui pourraient indiquer que les objectifs seront respectés. Le rapport appelle le Canada et plusieurs autres pays développés, dont les États-Unis, le Mexique et l’Union Européenne, à accroître les réductions planifiées, à défaut de quoi les chances seraient nulles d’éviter un réchauffement de plus de deux degrés Celsius en moyenne par rapport aux niveaux préindustriels. Un constat qui est particulièrement alarmant.
La réalité des chiffres s'avère implacable.