Boston : Charlie Baker et le triomphe de l'approche bi-partisane
Les sondages se suivent et se ressemblent pour Charlie Baker dans le cadre de la course pour la fonction de Gouverneur du Massachusetts. Il devrait triompher largement. C'est la consécration de sa gestion bi-partisane.
C'est une leçon qui sera passée à l'ensemble du camp républicain. Même dans un Etat aux racines démocrates solides, un Républicain peut gagner et être ré-élu à la condition de trouver les bases d'une gestion bi-partisane qui prive ses opposants d'angles d'attaques. Dernière preuve : Charlie Baker a apporté son soutien au candidat démocrate lors de la récente sénatoriale dans l'Alabama au titre de la morale.
C'est un parcours surprenant que celui de Charlie Baker. Il s'est éloigné du Parti Républicain en deux étapes. Tout d'abord quand aux côtés de Scott Brown, il incarne d'abord des "indépendants" qui dénoncent les jeux politiques traditionnels. Puis, Scott Brown traverse une période difficile. Il s'engage dans l'Etat voisin du New Hampshire, laissant le champ libre à Charlie Baker. Sur ces bases nouvelles, Charlie Baker se révèle totalement. Il gagne la fonction de Gouverneur contre une majorité des pronostics. A peine installé, il prend une mesure qui surprend tout le monde : le retrait de Boston de la course pour les JO 2024. Et il assume clairement le choix : éloigner tout risque financier pour les contribuables et apaiser la ville déjà exposée à de très lourds travaux avec le chantier du Big Dig. Cette décision va s'avérer le "coup de maître" de Charlie Baker. Car les citoyens y voient une approche pragmatique de sagesse.
Et ensuite, dans la foulée de cette décision, Charlie Baker respecte la même "feuille de route" : pragmatisme, dépenses minimales et décisions consensuelles. Progressivement, Charlie Baker acquiert un niveau de popularité tel qu'il dissuade les autres concurrents éventuels. Un enseignement que le Parti républicain va probablement beaucoup méditer sur le plan fédéral.