Davos : Justin Trudeau et le rebond nécessaire
Justin Trudeau est à la recherche d'un nouveau souffle. Sur le plan interne, il est empêtré dans des dossiers délicats à gérer : le coût de la rénovation de la maison de fonction du Premier Ministre, les conditions de financements de vacances familiales, des approches sociétales jugées trop permissives y compris au sein de son électorat, la difficulté manifeste à s'opposer au puissant voisin américain avec son Président clivant ...
Pourquoi Davos dans ce contexte ? Pour prendre de la hauteur d'abord en terme d'image. Son ordre du jour est présenté comme très chargé à Davos avec des rencontres bilatérales avec des chefs de multinationales comme ABB Group, Alibaba, Alphabet/Google, BlackRock, Coca-Cola, DP World Ericsson, Investor AB, Microsoft, Royal Dutch Shell, Thomson Reuters, UBS et UPS.
Justin Trudeau est surtout à la recherche d'un coup de communication : comment faire passer le message du "nouveau Canada" associé à une "dynamique Trudeau" ? Il lui faut annoncer des investissements créateurs d'emplois.
Le 48e Forum économique mondial, dont le thème est « Construire un avenir commun dans un monde fracturé », réunira du 23 au 26 janvier environ 2 500 participants d'une centaine de pays, dont environ 70 chefs d'État ou de gouvernement et 38 chefs d'organisations internationales.
Justin Trudeau aura avec lui un quatre ministres : Chrystia Freeland (Affaires étrangères), Bill Morneau (Finances), Navdeep Bains (Innovation, Sciences et Développement économique) et Maryam Monsef (Condition féminine). Un déplacement d'autant plus cohérent que le Canada est l'organisateur du prochain G7 en juin 2018. Il assure depuis le 1er janvier la Présidence du G7.