Boston : Charlie Baker (R) et la poussée considérable des dépenses électorales
Charlie Baker a été élu Gouverneur de l'Etat du Massachusetts en novembre 2014. Il avait été battu à cette élection en 2010. Pour sa campagne victorieuse de 2014, Charlie Baker a dépensé 9, 5 millions de dollars.
A fin décembre 2017, alors même que la campagne active sur 2018 n'a pas débuté, Charlie Baker annonce avoir déjà mobilisé 7, 25 millions de dollars. Une tendance qui montre que la dépense électorale de Charlie Baker pour l'élection 2018 va probablement doubler celle de 2014.
En réalité, ces chiffres appellent trois commentaires techniques :
1) Aucun média ne se substitue à un autre. Par conséquent, par définition, c'est la course à la dépense puisqu'il s'agit d'ajouter les supports de communication, traditionnels + nouveaux.
2) La bataille majeure est désormais celle de la mobilisation. Elle se gagne par la densité des appels à ... participer. Autre logique qui contribue à l'inflation des dépenses.
3) Les sondages guident les donations. Si un candidat n'a pas de fortune personnelle ni de sondages positifs pour gagner la campagne, il n'a aucune chance de candidater. Il n'aura jamais les moyens financiers pour une campagne efficace. Parce que les sommes à mobiliser sont perçues comme de plus en plus importantes, les donateurs n'entrent dans la campagne qu'à la condition de disposer d'un candidat ayant des chances de victoires. Sinon, ils se détournent de l'élection en question ou choisissent tout de suite le camp du vainqueur probable pour appartenir à son réseau d'influence.
L'argent est véritablement devenu une composante décisive de toute campagne électorale dans des conditions rarement atteintes par la passé et avec le filtre des sondages, ce qui restreint considérablement les possibilités de candidater de façon inattendue.