#MeToo : une nouvelle règle pour les candidats : être et non plus promettre

Rarement l'analyse de la vie privée des candidats a été aussi pointilleuse sous l'impact de la campagne #MeToo. Avent de promettre, il faut être, avoir respecté des règles dans sa vie privée passée à la loupe dans des conditions inédites.

Photo of the Day: February 7, 2018

Or, face à la relativisation considérable de la promesse d’élection, le contenu, c'est-à-dire les programmes, a été emporté par cette méfiance. Emporté pour laisser la place à la recherche de personnalité du candidat. Cette personnalité est la véritable marque d’un candidat, son enseigne. Par conséquent, le nouvel enjeu consiste à scruter cette personnalité.

Dans ce cheminent, comment faire naître et connaître un tempérament en ouvrant toutes les facettes de la vie privée d’un individu :
- ses origines,
- son cursus professionnel,
- ses valeurs y compris progressivement la détermination de la place de la religion,
- sa famille,
- ses goûts,
- les échecs connus, leurs explications, les leçons tirées


Cette évolution change la donne des campagnes électorales. L'électeur n’accorde plus sa confiance à partir d’un label politique global ou d’un programme qui est perçu comme une litanie de généralités ou un morceau de papier vide face à des enjeux autres. Les vraies questions résident dans les conditions de mise en œuvre de cette évolution. Jusqu’où et comment la vie privée va-t-elle tenir ce rôle de curseur principal sinon exclusif ? Ma vraie inconnue majeure des campagnes actuelles dans le cadre des élections intermédiaires américaines 2018.

  • Publié le 14 février 2018

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