Quand John Edwards revient au premier plan ...
Les révélations d'une ex actrice porno au sujet de Donald Trump ne sont pas dangereuses tant sur le plan moral que sur le plan juridique. C'est ce volet juridique qui remet John Edwards au premier plan.
John Reid Edwards est né le 10 juin 1953. En 2004, il fut candidat aux primaires américaines au sein du Parti Démocrate. Il s’installe progressivement comme le principal concurrent de John Kerry avant de se retirer puis d’annoncer son ralliement à John Kerry. A ses côtés, il a effectué un parcours de candidat à la Vice-Présidence dans des conditions particulièrement performantes.
Auparavant, il s’était fait remarquer dans trois circonstances particulières.
Tout d’abord, sur le plan professionnel, il a fait fortune comme avocat en engageant des procès retentissants contre des grandes sociétés accusées d’avoir lésé des consommateurs en particulier face à des cigaretiers.
Ensuite, lors de la procédure d’impeachment contre le Président Clinton, il fut l’un des avocats les plus brillants dans la défense du Président ; ce qui lui assura une reconnaissance rapide au sein du Parti Démocrate.
Enfin, il devint Sénateur de la Caroline du Nord à l’issue d’une campagne au ton novateur se voulant en permanence le « champion des gens ordinaires ». Issu d’un milieu modeste, John Edwards a gardé un ton populiste. Son physique télégénique lui a assuré une rapide notoriété.
La campagne 2008 fait plonger John Edwards dans un autre registre. Alors que son épouse se bat contre un cancer, il entretient une liaison avec Rielle Hunter. Et les conditions de "traitement" de Rielle Hunter exposent John Edwards à des procédures judiciaires sur la sincérité de ses comptes de campagne. Il va batailler plusieurs années avec des procédures compliquées pour échapper à des condamnations lourdes sur la base de vices de formes davantage que de récusations de fond.
Les actuelles déclarations d'une ex vedette de films pornos au sujet de Donald Trump pourraient exposer ce dernier à des procédures analogues au sujet de ses comptes de campagnes. C'est très éloigné du RussiaGate mais peut-être plus redoutable pour Donald Trump tant la législation sur les comptes de campagnes électorales est rigoureuse sur l'exhaustivité des comptes à déclarer. La vraie tempête judiciaire pour Donald Trump pourrait venir d'un sujet totalement inattendu ...