South Dakota : quand Kristi Noem (R) réveille l'image de la candidate qu'elle a été ...
La correction de campagne a payé. Le coup de volant donné par Kristi Noem lui permet de repasser en tête tout en restant dans une course très serrée, considérablement plus incertaine que celle initialement prévue.
Née de la vague du Tea Party en 2010, Kristi Noem a bien failli être emportée par le courant qui avait créé son succès au départ : le rejet de l'élite de Washington. Kristi Noem était devenue l'incarnation de l'élite de Washington. Les sondages en berne ont vite donné l'alerte. Et la candidate républicaine a brutalement corrigé le tir : retour aux racines. Surtout retour au look des racines. A la poubelle les images qui faisaient d'elle la membre du Congrès. Elle redevenue la fermière, la mère de famille.
Kristi Noem est au rendez-vous de la 8 ème étape de la Révolution qui secoue le parti Républicain depuis 2008.
2008 : Sarah Palin amorce le tournant des valeurs du Tea Party.
2009 : naissance officielle du Tea Party.
2010 : les victoires des "héros du quotidien" et des "mamans Grizzly".
2012 : la défaite de Mitt Romney trop imperméable aux valeurs du Tea Party.
2014 : la défaite d'Eric Cantor, valeur montante du Tea Party en 2010 mais devenu l'incarnation de l'élite détestée en ... 2014.
Septembre 2015 : la démission de John Boehner de la fonction de Speaker incapable de concilier les modérés et les radicaux (Tea Party).
Primaires 2016 : la victoire de Trump et la vague de dégagisme frappant les leaders traditionnels.
2018 : et si Kristi Noem devenait la victime comme Eric Cantor du rejet des élites ? A la différence d'Eric Cantor, Kristi Noem a corrigé le tir, tout de suite, brutalement, radicalement. Revenir aux sources. La candidate d'hier. Et ce retour brutal semble répondre aux attentes de ses électeurs. Elle repasse en tête. De peu. Mais en tête. Elle réveille l'image de la candidate qu'elle a été ...