Kristi Noem et son "jamais sans mes bottes"
Kristi Noem revient de loin. En 2010, elle fut victorieuse de façon imprévue grâce à une campagne atypique des racines. Fermière. Mère de famille. Pleine d'humour et d'auto-dérision.
Mais à Washington, elle s'est éloignée des codes de sa marque initiale. La sanction électorale s'annonçait. Elle a brutalement corrigé le tir avec son "même à Washington jamais sans mes bottes". Ce qui était manifestement faux mais ses électeurs avaient envie de la croire. La société moderne est celle de l’image.
En politique, ce constat s’accompagne d’une autre réalité. La communication est engagée par des passionnés de la politique qui s’adressent à des personnes pour lesquelles la vie politique est seulement «un mal nécessaire».
En conséquence, il ne faut pas croire que de nombreuses heures seront consacrées aux messages électoraux. Quelques rares minutes seront disponibles. Ce sont ces rares minutes qui comptent.
Dans ces minutes, il importe d’abord de capter l’attention puis bâtir un pouvoir d’évocation cohérent, efficace. Dans ces minutes l'image passe le message.
Le pouvoir n’a jamais appartenu aux plus apparents. Il appartient aux mieux reconnus. La différence est grande. Elle sépare souvent l'échec et la victoire. En retournant à sa "marque", Kristi Noem est redevenue ... reconnue. Un enseignement à ne pas oublier dans le marketing public.