Jeff Flake et le refus du statu quo
C'est une possible tempête terrible qui s'annonce au sein du Parti Républicain dans la foulée immédiate des élections du 6 novembre. Des responsables Républicains sont fermement décidés à mettre fin au statu quo dans la cohabitation de plus en plus difficile entre les modérés et les radicalisés. C'est le cas de Jeff Flake. mais tout dépendra des scores du 6 novembre.
Jeff Flake ne brigue pas sa ré-élection au Sénat. Elle aurait d'ailleurs été très difficile en raison de divisions locales très fortes. Ainsi libre, il multiplie les déclarations qui font date à l'exemple de la suivante toute récente : "... si nous devons nous cloîtrer dans la vérité alternative d'un chef erratique, si nous refusons de vivre dans un monde où tout le monde vit ... alors mon parti ne mériterait pas de diriger les Etats-Unis !".
La bataille entre Jeff Flake et Donald Trump était telle que Donald Trump avait promis 10 millions de dollars à tout autre candidat républicain local capable de battre Flake en primaire. Une primaire qui n'aura pas lieu. Avant même qu'elle ne s'engage, les campagnes négatives contre Jeff Flake étaient d'une violence terrible.
Au matin du 7 novembre, trois hypothèses :
- Donald Trump et le Parti républicain enregistrent une défaite historique : l'offensive anti-Trump sera lancée avec violence au sein du Parti Républicain,
- Donald Trump limite la casse et l'expression de Républicains au sein du Sénat deviendra ingérable car les actuelles campagnes se déroulent sur le terrain dans la liberté totale des candidats,
- Donald Trump enregistre une victoire en gardant au moins la majorité au Sénat et la fronde interne se calmera temporairement.
Pour le moment c'est la pire situation qui s'annonce :
- Donald Trump et le Parti républicain devraient enregistrer des défaites fortes dont plusieurs hautement symboliques dans des bastions historiques du Parti Républicain,
- mais à ce jour Donald Trump garde une cote de confiance très élevée au sein même des militants du Parti Républicain et aucun autre leader ne s'est signalé.
Par conséquent, des circonstances complexes avec un suffrage universel qui risque de ne rien trancher en novembre 2018. Le refus du statu quo pourrait bien être ... reporté.