Après John McCain, le Parti Républicain à la recherche de légendes
Le Parti Républicain américain se nourrit de légendes, c'est à dire des parcours hors du commun qui peuvent canaliser la force de la première puissance au monde. Les Républicains se moquent de candidats Démocrates venus de l'ordinaire. Le dernier exemple en date : Jimmy Carter.
Jimmy Carter sortait de l'ordinaire comme candidat mais il est retombé dans l'ordinaire comme Président. Comme candidat, Jimmy Carter incarnait le citoyen parti à l'assaut du "premier pouvoir". Le responsable d'une plantation de cacahuètes allait-il devenir le Président de la premières puissance mondiale ? Voilà un test de légende. Mais une fois au pouvoir, Jimmy Carter a tenu à rester un citoyen ordinaire. Le "drame" aux yeux des Républicains.
Le Républicain qui s'est le plus éloigné de l'imaginaire des Républicains fut George Bush senior. Il tenait sa "légende" de sa proximité avec ... Ronald Reagan. Mais rien d'autre. Son fils GW Bush tenait sa légitimité de son parcours au Texas : le "brave gars" devenu Gouverneur.
Avec Donald Trump, les Républicains ont retrouvé une "légende". Et ce fut le socle de sa différence positive pendant la primaire 2016. A côté de lui, selon la terminologie utilisée dans la "team Trump" en 2016 sur des bases peu protocolaires, tous les autres étaient des "nains". Et c'est ce rapport de forces que Donald Trump a installé puis entretenu pendant toute la primaire.
John McCain était l'une des dernières légendes à pouvoir faire vivre un imaginaire dangereux pour Trump. Et après McCain, c'est le vide. Une réalité qui doit être considérée parce qu'elle va beaucoup compter dans les jeux parlementaires de l'après 6 novembre. Une réalité qui profite beaucoup à Donald Trump.