Kristi Noem (R) et la semaine décisive
Le mardi 5 juin, de nombreuses primaires interviennent dans des Etats clefs. Ces primaires vont indiscutablement mettre en évidence des tendances fortes qui vont faire la différence en novembre 2018.
5 repères méritent une attention particulière. 1) La violence des primaires : il est difficile en France d'imaginer combien des primaires américaines peuvent être rudes. Elles installent un temps réel de campagne long, périlleux, qui constitue une épreuve réelle physique et mentale. C'est le test des personnalités. Y résister fait partie de l'épreuve aux yeux de l'opinion publique américaine. 2) Dans ce contexte général, la tradition donnait un avantage aux sortants. Aujourd'hui, à quelques exceptions près, l'actualité donne un ... handicap aux sortants. Les moeurs politiques de Washington sont tellement détestées qu'avoir été élu, donc avoir appartenu au monde politique de Washington, devient une "tâche" qu'il faut gommer pendant la campagne en se réconciliant avec le terrain, avec les racines. 3) Chacun des deux partis est divisé. C'est le choc entre les modérés et les radicaux. Lors des primaires, les radicaux plus motivés se déplacent. C'est moins acquis pour les modérés. Par conséquent, dans la dernière semaine, il faut parvenir à mobiliser son coeur électoral. 4) L'argent est le roi du sprint électoral. Mais les règles américaines font que l'argent a une traçabilité. Les contributions de grandes corporations fédérales pourraient avoir un effet boomerang dans l'ambiance actuelle. 5) L'exposition moderne use très vite. La moindre image troublée est lourdement payée. Kristi Noem sera le marqueur de plusieurs de ces facteurs. Si le dégagisme face aux sortants règne, elle sera sortie. Si les fonds électoraux extérieurs à l'Etat deviennent répulsifs, elle sera en difficulté. Le Dakota du Sud sera un marqueur de poids le 5 juin. Bien au-delà du sort personnel de l'une des étoiles montantes du Parti Républicain.