Boston : vers le choc Ayanna Pressley (D) ?
La victoire d'Alexandria Ocasio-Cortez donne une vigueur particulière aux "campagnes des racines". Le ressort c'est le pari sur la mobilisation citoyenne.
Ou quand les citoyens ont le sentiment de reprendre le pouvoir … : une partie de l’Amérique vit actuellement un moment magique depuis le 26 juin 2018. Une jeune femme âgée de 28 ans, Alexandria Ocasio-Cortez, partie avec 30 points de retard dans les sondages gagne avec … 15 points d’avance contre un leader cacique du Parti Démocrate.
Et depuis le 26 juin, cette femme incarne le souffle de la démocratie, le moment magique où les citoyens ont le sentiment d’avoir repris le pouvoir. Que montre ce dernier exemple en date ? 1) Pour que les citoyens aient le sentiment de reprendre le pouvoir, il faut que ce soit l’un d’eux qui en devienne le symbole et non pas un professionnel de la politique membre du système sortant. 2) Il faut que ce soit l’un parmi eux, ce qui est plus qu’une nuance, c’est à dire un citoyen ou une citoyenne qui connaisse la vraie vie de tous les jours, ses difficultés, parfois même ses galères. 3) Il faut que ce soit un avec eux, c’est à dire capable d’exprimer les causes collectives qui suscitent la mobilisation, l’enthousiasme, bref l’espoir de changer pour de bon, pour de vrai. Ces trois réalités ne s’appliquent pas qu’au 14 ème district de New York.
Ce n’est pas la recherche du simple dégagisme, mot violent quasi-haineux contre un système en place. C’est bien au-delà de la revanche, c’est l’espoir d’un nouveau matin, un nouveau départ collectif.
A Boston, avec le soutien d'Alexandria Ocasio-Cortez, une candidate semble en position de "refaire l'exploit" face à un Républicain : Ayanna Pressley. Si un message populaire de ce type passé par une femme, de surcroît de couleur, connait le même succès qu'à New York, le paysage politique américain en sera terriblement impacté.