Boston : Charlie Baker (R) : belle avancée pour la protection des animaux
Jeudi 9 août 2018 à Boston, Charlie Baker a promulgué le texte pour lutter contre les cruautés infligées aux animaux innocents. Un texte remarquable, simple, concret avec des mesures qui constituent un arsenal cohérent dissuasif.
Parmi les mesures qui figurent dans ce dispositif : alourdissement significatif des amendes en fonction des récidives, les actes de ce type entrent dans le "casier" de l'individu alors fiché sur sa dangerosité, fichage obligatoire par les compagnies d'assurances, les frais médicaux de traitement de l'animal victime sont imputés à l'auteur des faits jusqu'à un montant plafonné élevé, peines de prison ferme selon les cas ... : rien ne manque à un arsenal dissuasif.
Dans le même temps, en France, c'est l'été des records d'abandons des animaux domestiques : un abandon toutes les 3 minutes pendant l'été. Comment sur un sujet d'une telle importance, un pays universellement donneur de leçon comme la France peut-il être aussi absent, défaillant, démobilisé ? Comment interpréter cette réalité ?
Une situation qui est d'autant plus surprenante qu'au printemps 2018 la majorité présidentielle en France a refusé de voter des avancées pourtant évidentes dans de nombreux domaines en faveur de la protection des animaux.
Au printemps 2018, dans le cadre de la discussion d’une loi sur l’agriculture et la qualité de l’alimentation, des amendements de grande qualité avaient été déposés. Ils ont été rejetés par le vote de 48 députés qui ont voté contre tous les amendements. L’Isère est l’un des deux départements ayant compté le plus grand nombre de députés votant contre. Comment est-il possible d’imaginer voter contre les propositions suivantes ?
1) il était proposé d’interdire l’élevage des poules pondeuses en cage. Ils ont voté contre !
2) Il était proposé d’interdire l’élevage des lapins en cage. Ils ont voté contre !
3) Il était proposé d’interdire de broyer les poussins mâles et les canetons femelles vivants. Ils ont voté contre !
4) Il était proposé de limiter la durée des transports d’animaux vivants. Ils ont voté contre !
5) Il était proposé d’encadrer la durée de transports d’animaux vivants dans le cadre du transport maritime. Ils ont voté contre !
6) Il était proposé de réglementer strictement les élevages dans les fermes-usines. Ils ont voté contre !
7) Il était proposé d’interdire l’étourdissement des volailles par électronarcose. Ils ont voté contre !
8) Il était proposé d’interdire l’étourdissements des cochons au dioxyde de carbone. Ils ont voté contre !
9) Il était proposé d’interdire de castrer à vif les porcelets. Ils ont voté contre !
A noter les mesures ci-dessus 7-8-9 sont à l’origine d’atrocités considérables : des animaux meurent dans la peur et la douleur. La France est en retard face à d’autres pays qui ont pris des mesures contraignantes très fermes pour éviter de telles atrocités.
10) Il était proposé de voter pour la mise en place de vidéos surveillances dans les abattoirs pour mettre fin à des atrocités inqualifiables. Ils ont voté contre dans les faits en mettant en place seulement un dispositif d’installations volontaires et avec exclusif accès interne. C’est comme si le Gouvernement imposait le 80 km/h pour les … volontaires et sans sanction pour ceux qui dépassent cette limite. Chacun jugerait de l’efficience de la mesure.
Les députés de la République en Marche doivent des explications ! Comment comprendre de tels votes ? Quels réseaux d’influences ? Quelles pressions de lobbies ? Un sujet très grave parce que ces votes sont intervenus au noms des citoyens. Et la comparaison avec des dispositifs comme celui de l'Etat du Massachusetts a de quoi choquer.