Robert Mueller : son rapport éventuel fait déjà l'objet de vives controverses juridiques
La procédure sur le #RussiaGate va probablement devenir un cas d'école sur les obstructions potentielles légales désormais possibles dès que le juridisme a tout gagné au sein d'une complexité où chaque acte peut faire l'objet d'une contestation suspensive éventuelle.
Avec Michael Cohen, l'ex avocat de Donald Trump, le RussiaGate se transforme en "poupées russes". Chaque affaire est l'occasion d'en découvrir une autre et ainsi de suite. L'une des nouvelles étapes concerne Allen Weisselberg ex directeur financier de Donald Trump. A chaque étape, la négociation des immunités recouvre probablement comme classiquement des annonces fortes à destination de la justice.
Ce qui parait désormais établi, c'est :
1) Les ennuis ne s'éloignent pas de Donald Trump mais se rapprochent significativement,
2) En conséquence, les conseils de Donald Trump travaillent désormais sur les moyens pour paralyser ou contester le rapport à venir de Robert Mueller,
3) Cette étape de contestations va donner lieu à un feuilleton judiciaire où avocats et universitaires vont échanger de façon passionnée.
Mais le plus étonnant, c'est que l'opinion reste à l'écart. Les opinions sont figées. Les Républicains considèrent qu'il s'agit de "faire tomber" Trump tandis que les Démocrates considèrent que "Trump doit tomber". Et chacun campe sur ses certitudes. Ce qui est nouveau c'est que la "marque Trump" n'a jamais compris un certificat de bonne moralité. Par conséquent, aujourd'hui il bénéficie de cette "image de marque" mauvaise dès l'origine. Ses électeurs n'attendaient pas de la morale de sa part mais de l'efficacité économique. Et Donald Trump sait remarquablement se servir de cette réalité cynique.