Agglomération grenobloise : le Cercle du Sud Grenoblois conforté par les priorités de l'Assemblée des Communautés de France
Depuis plus d'un an déjà, un Collectif dans l'agglomération grenobloise bataille avec mérite pour faire vivre une approche entièrement différente de l'intercommunalité locale : le Cercle du Sud Grenoblois.
Son approche : ne pas accepter la construction d'une méga-intercommunalité qui ignore la réalité de la diversité des bassins de vie. C'est justement, 15 mois plus tard, la priorité officiellement reconnue comme indispensable par l'Assemblée des Communautés de France (ADCF) en vue d'une réussite de l'intercommunalité moderne. Cette semaine, c'est ce qu'a déclaré le Président, Jean-Luc Rigaut maire (UDI) d'Annecy, "les communautés géantes vont à l'échec si elles ne s'organisent pas autour d'une intercommunalité par bassin de vie".
Toute la crise de l'actuelle intercommunalité grenobloise est résumée dans ce défi non livré à ce jour. Un échec tel que cette intercommunalité réunie en plénière ne parvient même plus à garder le quorum nécessaire de ses membres pour terminer une séance plénière !
Face à cette crise, que propose le Cercle du Sud Grenoblois : "Retrouver l’âme de pionnier que l’agglomération grenobloise n’aurait jamais dû perdre".
Et il détaille dans un récent communiqué :
"...
L’agglomération grenobloise est entrée dans une crise systémique. Elle a été gérée par des professionnels de la politique qui ont exercé leurs fonctions comme s’ils exerçaient un vieux métier immuable : faire comme avant. Quand il fallait tout changer en 2014, ils ont tout conservé. Bien davantage, plus une habitude est mauvaise, plus elle est pérennisée. C’est simplement le vocabulaire qui est voué à donner des habits neufs à de vieilles pratiques.
Ces professionnels de la politique refusent de regarder avec lucidité des réalités que les citoyens constatent tristement chaque jour. L’insécurité gagne du terrain en permanence. Partout. Les embouteillages bloquent l’agglomération à n’importe quelle heure. La densification urbanistique voue des Communes à des enjeux financiers entièrement nouveaux et souvent non préparés.
Le projet de PLUI (Plan Local d’Urbanisme Intercommunal) est ainsi devenu la caricature d’une agglomération qui refuse de voir la vie de tous les jours en face dont les aspirations des citoyens.
Depuis 15 mois déjà, le Cercle du Sud Grenoblois émet des propositions détaillées, positives, constructives. Ses propositions concernent tout particulièrement l’environnement qui est l’un des défis majeurs avec le dérèglement climatique. Puisque nos propositions sortent des chemins battus, elles se heurtent au mur de l’indifférence des élus sortants. Des élus qui par ailleurs s’auto-félicitent en permanence sur leur capacité à bien faire vivre « le dialogue citoyen » …
Quand une structure vit une telle crise, il faut changer les vieux codes et évoluer vers des esprits pionniers qui n’ont pas cautionné, ou pire encore co-géré, ce système en crise et qui ont la volonté de changer pour de vrai.
Comment serait-il possible de sortir d’une crise en faisant appel à ceux qui ont créé la crise ?
C’est de cette capacité de changement par des ruptures fortes que le rebond collectif sera possible sinon l’actuelle crise prendra encore davantage d’ampleur dans les prochaines années. C’est le vrai enjeu des prochains mois. C’est le vrai enjeu du PLUI.
L’actuel PLUI doit donc être entièrement révisé. Il emprisonne l’agglomération dans les crises actuelles en les amplifiant dans tous les domaines. Les habitants de notre agglomération méritent mieux. Il est temps de retrouver l’âme de pionnier que l’agglomération grenobloise n’aurait jamais dû perdre".
Cette revendication est portée notamment par deux membres de la jeune génération, Aline Kozma et Claude Soulier. Deux membres de la société civile aux parcours très différents donc complémentaires.
Une approche de l'intercommunalité qui trouve ainsi désormais un soutien de poids avec les conclusions des travaux de l'Assemblée des Communautés de France.