La métropolisation et les "majorités passives"
Comment est-il possible de réveiller les “majorités passives” dans les Communes péri-urbaines ? Dernièrement, une élection municipale est intervenue dans une Commune du Sud de l'agglomération grenobloise. Participation : 62 %. Il y a quelques années encore, pour une élection municipale, sa participation ne descendait jamais en-dessous des 77 %. 15 points de perte de participation ! Un phénomène qui traduit des mutations profondes.
1) Chez les néo-ruraux, il n'y a plus d'attache durable à un territoire. Les divorces, les mutations professionnelles introduisent des déplacements territoriaux : “être de passage” sur une Commune. 2) Les jeunes couples doubles actifs n'ont pas le temps de participer à la vie communale. Ils attendent de la garderie pour les enfants et des animations pour peupler des temps morts. C'est la naissance des “Communes clubs Med”. 3) Ils ne croient plus dans le pouvoir municipal. Les métropoles XXL ont siphonné le pouvoir municipal. Bien davantage, une technostructure au sein de ces instances a vampirisé les décisions. C'est très instructif de constater la très faible participation à des réunions d'informations pour les modifications du PLUi. Leur récit est simple : des experts tentent de simplifier l'exposé des normes pour que des “neuneus” puissent parfois comprendre l'un des enjeux du problème. La dépossession des citoyens est absolue. Une nouvelle ère s'est engagée. Que produira-t-elle à terme ?