Alexandria Ocasio-Cortez et les "jeunes pousses" en politique
Les élections du 6 novembre vont d'abord marquer 1) une augmentation historique du nombre de femmes élues et à tous les postes. 2) Une éclosion réelle de nouveaux talents. Alexandria Ocasio-Cortez et Beto O'Rourke en sont les deux symboles les plus médiatisés.
Une situation qui tranche singulièrement avec la politique française qui parait sclérosée, incapable de faire naître de nouveaux talents à tel point que le vivier est sec pour composer un nouveau Gouvernement sous de brefs délais. En France, c'est tout le mécanisme institutionnel qui bloque dont le financement public des partis politiques. Ils sont des "trésors de guerres" avec des financements très difficiles en dehors des partis politiques. Or sans financement, comment faire vivre des profils nouveaux indépendants ? Un contraste qui doit poser des questions sérieuses en France sur le cadre légal des campagnes électorales.
De même, autre blocage, l'absence de mécanisme réel de primaire. Sans le dispositif des primaires, aux Etats-Unis, Alexandria Ocasio-Cortez n'aurait pas eu la possibilité "d'éclore" car elle était dans une circonscription tenue par un membre de l'establishment du Parti Démocrate. C'est d'ailleurs sa victoire dans ce cadre qui a été sa rampe de lancement.
Au moment où la France traverse une profonde désaffection vis à vis de son personnel politique, c'est tout son mécanisme institutionnel qui doit être mis en question. Et dans l'actuel climat, cette révision institutionnelle semble quasi-impossible.