Kirsten Gillibrand et le débat de fond sur les donateurs
Les campagnes électorales américaines coûtent de plus en plus cher. A chaque élection, les records de levées de fonds de la dernière élection sont battus, explosés. Les raisons sont simples. 1) Les moyens de communication s'ajoutent et ne se substituent pas.
2) Les électeurs sont de plus en plus indécis et démobilisés. Donc il faut les "assiéger" pour les convaincre de participer puis de voter en faveur de tel ou tel candidat.
Face à cette réalité, deux hypothèses. 1) Recourir au dispositif des petits donateurs notamment par voie numérique. Ce dispositif est difficile tout particulièrement à l'amorçage d'une campagne. Et pour mobiliser des fonds de militants, il faut des causes fortes à l'opposé de déclarations modérées. 2) Recourir aux donateurs importants pour des montants significatifs. Mais ces derniers assument de plus en plus publiquement un comportement : pas d'accord = pas de don. Le bénéficiaire apparaît donc de plus en plus ouvertement sous la "tutelle" de ses donateurs. Kirsten Gillibrand en est le dernier exemple en date avec les révélations de Politico.
Si l'argent ne permet pas d'acheter la victoire, l'argent permet de rendre possible la candidature. Et sans candidature, il est impossible de ... gagner par définition. C'est une réalité qui compte de plus en plus dans la vie politique américaine au point de devenir un problème sérieux inédit à ce point en raison des sommes "folles" à lever pour une présidentielle. Et surtout en 2020 avec l'avancée du vote de la Californie dans le timing des primaires.