Justin Trudeau face au rendez-vous du climat
Cette semaine, débat fédéral important sur les espèces animales en péril avec un sujet emblématique fort : l'ours polaire. Justin Trudeau avait multiplié les déclarations sur le respect absolu des objectifs de la COP21. Mais dans les faits, le Canada s'éloigne de ces priorités.
Avec Justin Trudeau, la quasi totalité des observateurs considéraient que le Canada serait le bon élève de la COP21. Il y veillerait d'autant avec Donald Trump comme "pouvoir voisin" pour faire vivre une comparaison flatteuse pour le pays qui symbolise la qualité et la diversité de la faune et de la flore.
Mais il n'en est rien. Le Canada s'éloigne des objectifs de la COP21. Dès le printemps 2018, une chercheuse référente Jahan Kariyeva géographe à l’Université de l’Alberta, auteure principale d'un rapport de l’Institut de surveillance de la biodiversité en Alberta, un organisme autonome de recherche, tirait l'alarme : les éco-systèmes sont en péril.
La majeure partie des perturbations vient de l’exploitation forestière. Les modifications se manifestent plus rapidement dans les contreforts, un vaste secteur le long des flancs est des Rocheuses soumis aux pressions de l’exploitation forestière, de l’énergie, du développement résidentiel et des activités récréatives. L’étude affirme que la perturbation dans les contreforts est passée de moins d’un cinquième en 1999, à 29% en 2015, grandement en raison de l’exploitation forestière. Il s’agit d’une augmentation de la perturbation d’environ 60%, soit un rythme presque deux fois supérieur à celui dans la forêt amazonienne durant la même période. Des chiffres qui méritent l’attention.
Pour les prochaines élections législatives, Justin Trudeau va devoir s'expliquer sur de telles réalités. C'est un enjeu primordial pour sa ré-élection.