#GiletsJaunes : la France vient d'entrer dans son "cycle Tea Party"
Avec un coup de sang collectif, la France vient bien d'entrer dans une Révolution conservatrice. C'est à quelques repères près du copier-coller avec le Tea Party connu aux Etats-Unis dans les années 2010.
Sur le fond, de quoi s'agit-il ? 1) Le réveil d'une France profonde qui refuse le coût d'un Etat dit protecteur. C'est le préalable d'une donne totalement nouvelle. L'individu qui se dresse contre l'Etat et contre les "élites" de la Capitale (Paris) perçues comme corrompues c'est à dire éloignées du peuple, soumises aux intérêts des puissants. C'était le socle du Tea Party en 2010.
2) La révolte contre les élites est telle qu'appartenir aux élites est une forme de "suicide" rendant inaudible. De tels mouvements reposent sur une "vague dégagiste" aveugle, brutale, massive qui ne s'embarrasse pas des nuances. 3) Les intellectuels passent au ... peuple. En 15 jours, les estrades des donneurs de leçons ont changé d'occupants. Hier, des directeurs de consciences professionnels disaient le bien et le mal, le juste et le faux. Aujourd'hui, ils baissent la tête devant des inconnus, venus de nulle part, n'appartenant pas à leurs cercles professionnels et les directeurs de consciences d'hier reçoivent des "fessées" publiques avec des repères où tout change y compris les mots.
4) C'est l'affirmation du "bon citoyen" contre la "méchante élite" qui n'est pas capable de sortir un pays de la crise et qui, elle, ne connait pas la crise. Ce socle là relève de la revanche. D'où une période violente. Aux Etats-Unis, la révolution du Tea Party a été calme par rapport aux 3 samedis français. Elle a été calme car le cycle américain des élections est court : 2 ans pour la Chambre des Représentants avec une durée à encore raccourcir avec le dispositif des primaires. En France, le cycle des élections est long. Le couvercle de la colère a peu d'espace pour permettre à cette pression de retomber. C'est tout le danger de l'actuelle époque.