William Weld et la question de fond : existe-t-il encore un avenir pour des Républicains modérés ?
William Weld a longtemps été l'exemple type du Républicain modéré. Comme d'ailleurs le Massachusetts a été capable d'en produire : Weld, Mitt Romney et Charlie Baker. La perspective indiquée par William Weld de candidater dans le cadre de la primaire du Parti Républicain parait bien surprenante.
Le profil de William Weld est intéressant. Tout d’abord, par son cursus comme par ses prises de positions, il s’est avéré capable d’aller chercher de nombreuses voies républicaines lors de certaines élections. Du temps de sa gestion à la fonction de Gouverneur du Massachusetts, sa gestion financière fut considérée comme l’une des plus rigoureuses et lui a valu une solide réputation de bon gestionnaire. Mais aussi une grande sévérité en matière de délinquance et une politique novatrice en matière d’environnement.
Ensuite, ses qualités intellectuelles sont reconnues au point que des Démocrates (Bill Clinton) lui ont confié des responsabilités publiques éminentes.
Enfin, William Weld connaît bien les rouages du Parti Républicain.
Mais il va se heurter à deux chocs. D’une part, il a connu de nombreux échecs dégageant le sentiment d'un parcours chaotique dont son engagement dans le Parti Libertarien. C'est un parti très anti-Etat et très pro libertés individuelles. William Weld s'est alors éloigné de ses ancrages modérés. Désormais il fait vivre des idées très radicales sur des thèmes propres aux Libertariens.
D’autre part, la structuration du propre réseau du candidat. Sur ce volet là, il apparaît particulièrement fragile. C'est une candidature qui semble relever davantage du témoignage d'idées que d'une course pour la victoire. Weld veut faire vivre des valeurs qui se marginalisent. Existe-t-il encore un espace pour des Républicains modérés ?