Kamala Harris et l'implication de Barack Obama
Kamala Harris mène manifestement une campagne destinée à exposer des soutiens. Dans ce cadre, elle procède avec deux priorités. D'une part, consolider son ancrage dans l'Etat de Californie. D'autre part, tisser un réseau fédéral avec l'engagement d'ex-collaborateurs de Barack Obama.
On constate rapidement les actuels défis d'une primaire aussi éclatée. C'est l'enjeu de vampirisation des socles électoraux de base. Elizabeth Warren peut siphonner une partie de la classe moyenne à Bernie Sanders attaqué par Beto O'Rourke sur le front des jeunes. Avec trois profils de ce type, les Démocrates dits radicaux vont se partager 30 %.
Chez les modérés, la bataille du courant central est celle de l'héritier des années Obama. Si Joe Biden et Kamala Harris se disputent ce créneau, le risque est le même. Jusqu'où Barack Obama peut-il alors garder le silence, une forme de neutralité, face à l'engagement de son ancien VP ?
Très rapidement, des arbitrages vont s'imposer car le risque de fond c'est le nivellement généralisé. Les conséquences suivantes sont une primaire qui dure sans dégager de vainqueur évident et les dépenses qui grimpent et qui privent de moyens financiers pour le duel final réel contre le concurrent Républicain.