L'austère Elizabeth Warren gagnante des actuels scandales
Le scandales sexuels laissent toujours des traces électorales lourdes. Pourquoi ? Pas tant pour les actes eux-mêmes mais pour l'image de tricheurs qu'ils révèlent.
L'opinion américaine ne supporte pas les politiciens donneurs de leçons de morale et de vertu qui d'un coup sont emportés par des scandales privés. Ce fut d'ailleurs l'un des boucliers surprenants de Donald Trump. Ils attendaient le pire de lui sur le plan privé compte tenu d'une réputation ancienne. Par conséquent, il ne pouvait pas être ... tricheur.
La sanction est d'abord pour les tricheurs qui mentent. L'exemple le plus sévère a été John Edwards, discrédité en quelques heures. Il se félicitait de la lutte héroïque de son épouse contre le cancer et donnait le sentiment d'être toujours à ses côtés mais en réalité il avait une maitresse dans le même temps. La notion de triche avait une caricature : discrédité en quelques heures après avoir été une chouchou de l'opinion.
En 2004, John Kerry a été très ébranlé par des ... rumeurs de ce type.
Sous GW Bush, les Républicains avaient été très fragilisés par un scandale homosexuel concernant l'assistant d'un parlementaire.
Washington, Wall Street, Hollywood ont une désastreuse image de marque auprès de l'Amérique profonde. Ils sont perçus comme des lieux de débauches.
Ce climat encourage la course à ...l'austérité. Elizabeth Warren sera la grande gagnante de cette période parce qu'elle est l'austérité. Elle est la grande pourfendeuse des moeurs des financiers. Elle va capitaliser son crédit ancien sans avoir besoin de trop en faire dans le scandale Epstein. Un scandale qui va compter dans la primaire.