Alex Karp, les grosses bases de données et le profilage politique
La vie publique occidentale est de plus en plus éclatée. L'impact des réseaux sociaux est probablement considérable dans cette évolution. Les réseaux sociaux mobilisent surtout deux communautés : les favorables et les opposants.
Les favorables viennent y chercher les éléments qui confortent leurs choix de base. Et les opposants, ce qui permet de connaître les actions des concurrents. Les "indépendants" restent à l'écart.
Ces réseaux sociaux ajoutés aux fichiers du terrain (porte à porte) permettent la constitution de bases de données considérables. Ces bases de données sont ensuite mobilisées pour convaincre de voter. A cette fin, pour mobiliser, il faut "dramatiser" le choix. Pourquoi se déplacer si le choix est juste en nuances ? Par conséquent, toute la logique nouvelle pousse à l'excès mais surtout à augmenter les fossés.
Pour le Brexit, pour Trump comme pour Trudeau 2015, les exploitations des bases de données ont été reconnues comme les moyens de la logistique du marketing. Mais aussi comme les outils du succès.
C'est le côté encore face cachée de bon nombre des campagnes : le profilage politique. Alex Karp, sa société Palantir, sont spécialisés dans ce traitement des bases de données. L'enjeu n'est plus de collecter des informations mais de trier dans le flux considérable des informations. Une tendance profonde à l'éclatement des collectivités est peut être enclenchée par cette méthode et les les effets de ces nouvelles technologies ... ?