Jorge Lemann et l'économie des "joueurs de fond de court"
Manifestement deux logiques s'affrontent de plus en plus en matière économique. Deux logiques qui diffèrent totalement sur trois marqueurs. Le premier marqueur c'est le rapport au temps.
Il y a d'un côté les "joueurs de fond de court" et ceux qui montent immédiatement au filet pour prendre une comparaison avec le tennis. Les premiers sont patients. Ils attendent la faute de l'autre. Les seconds veulent vite conclure. Second marqueur : la relation à l'argent. Il y a ceux qui jouent leur argent et ceux qui jouent l'argent des autres. Là aussi l'écart est considérable. Les premiers sont libres. Les seconds doivent respecter les objectifs de rentabilité fixés par les détenteurs des capitaux. D'où un comportement moutonnier pour expliquer qu'ils ont fait comme le marché. A l'opposé, les premiers peuvent prendre des risques puisqu'ils n'ont de comptes à rendre qu'à eux mêmes. Enfin, troisième marqueur : la médiatisation. Pour certains, la marque entreprise se confond progressivement avec le nom du PDG. Pour d'autres, la discrétion est la règle. Peu de photos. Encore moins d'exposition médiatique volontaire.
Sur chacun de ces trois marqueurs, Jorge Lemann incarne la "vielle école" : le temps + la liberté de son propre capital + la discrétion médiatique.
Un choc culturel face à la "nouvelle école" qui rend encore plus intéressant chacune de ses interventions lors de conférences.
Sa prochaine intervention aura lieu les 3 et 4 avril 2020 à Boston.