Le choix de Kamala Harris ouvre un espace nouveau aux Républicains
Les médias français mainstream sont engagés dans une addiction telle à l'anti-Trump qu'ils perdent beaucoup de recul face à certains choix. C'est le cas actuellement pour le choix de Kamala Harris par Biden.
C'est le même état d'esprit quand ils proclamaient en 2007 la victoire certaine d'Hillary Clinton face à Obama dans la primaire Démocrate. Puis en 2016, la victoire d'Hillary Clinton face à Trump.
A l'opposé, aux mêmes dates, Exprimeo annonçait le séisme de Barack Obama face à Hillary Clinton puis l'interprétation des foules aux réunions de Trump quand les médias mainstream y voyaient non pas des électeurs mais des spectateurs.
Là c'est le même décalage. Harris c'est la reconnaissance qu'il faut un "message de couleur" pour convaincre des électeurs de couleur de ne pas voter Trump : quel triste constat pour les Démocrates ! C'est la reconnaissance qu'il faut en arriver là pour mobiliser... ce qui était donc loin d'être acquis !
Mais Harris évapore d'autres messages par exemple à destination de l'Amérique profonde. Le meilleur choix aurait été Cheri Bustos de l'Illinois pour ce message là. En 2016, dans un territoire en pleine désespérance industrielle elle a inversé le score entre Trump et Clinton. Quand Trump devançait Clinton, Bustos devançait le candidat Républicain et avec un écart significatif. Un profil de ce type aurait parlé à l'Amérique profonde.
Susan Rice, technicienne, signifiait que l'horizon politique était limité au mandat de Biden (4 ans).
Et la liste des autres choix avec les messages liés pourrait durer longtemps.
Le choix de Harris ouvre un espace aux Républicains. L'alliance paraitra superficielle tant les chocs avaient été vifs pendant les primaires. Harris s'offusquant d'ailleurs qu'à cette époque Biden la présente comme une ... excellente VP.