Gina Raimondo (RI) et la protection animale
Hier jeudi 10 décembre, c’était la Journée internationale des Droits des animaux : un sujet sur lequel la France dans son ensemble prend un retard incompréhensible : reconnaitre les animaux comme des êtres vivants à part entière.
La maltraitance animale bat des records en France actuellement : abandons d'animaux, coq vivant décapité par les dents avec vidéo sur Internet, chiens traînés par des scooters dans des quartiers dits avec pudeur “difficiles” …
Que se passe-t-il ailleurs ? Exemple récent : dans le Rhode Island (USA) : a été approuvée dernièrement une loi sur le fichage des individus coupables de maltraitance animale. La chambre des représentants de l’État de Rhode Island aux États-Unis a approuvé un projet de loi qui vise à ficher toutes les personnes qui ont maltraité des animaux. Ceux qui ont fait preuve de cruauté envers les animaux ne pourront plus en posséder pendant 15 ans. Si elles sont reconnues coupables une deuxième fois, l’adoption sera interdite à vie. Les personnes fichées devront également payer une taxe de 125 dollars qui sera utilisée pour maintenir le registre en ligne. Ce registre sera visible par tous les refuges pour animaux ainsi que par les agences d’adoption d’animaux. Ils auront le devoir de vérifier la liste des personnes fichées avant chaque adoption. En août 2018, Charlie Baker dans l'Etat du Massachusetts avait promulgué une loi remarquable. Désormais, le Rhode Island, remarquablement géré par Gina Raimondo, met en place un dispositif dissuasif.
Auparavant, jeudi 9 août 2018 à Boston, Charlie Baker (Boston) a promulgué le texte pour lutter contre les cruautés infligées aux animaux innocents. Un texte remarquable, simple, concret avec des mesures qui constituent un arsenal cohérent dissuasif.
Parmi les mesures qui figurent dans ce dispositif : alourdissement significatif des amendes en fonction des récidives, les actes de ce type entrent dans le "casier" de l'individu alors fiché sur sa dangerosité, fichage obligatoire par les compagnies d'assurances, les frais médicaux de traitement de l'animal victime sont imputés à l'auteur des faits jusqu'à un montant plafonné élevé, peines de prison ferme selon les cas ... : rien ne manque à un arsenal dissuasif.
Dans le même temps, en France, chaque été bat des records d'abandons des animaux domestiques : un abandon toutes les 3 minutes pendant l'été 2019. Comment sur un sujet d'une telle importance, un pays universellement donneur de leçons comme la France peut-il être aussi absent, défaillant, démobilisé ? Comment interpréter cette réalité ?
Une situation qui est d'autant plus surprenante qu'au printemps 2018 la majorité présidentielle en France a refusé de voter des avancées pourtant évidentes dans de nombreux domaines en faveur de la protection des animaux.
Au printemps 2018, dans le cadre de la discussion d’une loi sur l’agriculture et la qualité de l’alimentation, des amendements de grande qualité avaient été déposés. Ils ont été rejetés.
Comment est-il possible d’imaginer voter contre les propositions suivantes ?
1) il était proposé d’interdire l’élevage des poules pondeuses en cage. Ils (les parlementaires en majorité) ont voté contre !
2) Il était proposé d’interdire l’élevage des lapins en cage. Ils ont voté contre !
3) Il était proposé d’interdire de broyer les poussins mâles et les canetons femelles vivants. Ils ont voté contre !
4) Il était proposé de limiter la durée des transports d’animaux vivants. Ils ont voté contre !
5) Il était proposé d’encadrer la durée de transports d’animaux vivants dans le cadre du transport maritime. Ils ont voté contre !
6) Il était proposé de réglementer strictement les élevages dans les fermes-usines. Ils ont voté contre !
7) Il était proposé d’interdire l’étourdissement des volailles par électronarcose. Ils ont voté contre !
8) Il était proposé d’interdire l’étourdissements des cochons au dioxyde de carbone. Ils ont voté contre !
9) Il était proposé d’interdire de castrer à vif les porcelets. Ils ont voté contre !
A noter les mesures ci-dessus 7-8-9 sont à l’origine d’atrocités considérables : des animaux meurent dans la peur et la douleur. La France est en retard face à d’autres pays qui ont pris des mesures contraignantes très fermes pour éviter de telles atrocités.
10) Il était proposé de voter pour la mise en place de vidéos surveillances dans les abattoirs pour mettre fin à des atrocités inqualifiables. Ils ont voté contre dans les faits en mettant en place seulement un dispositif d’installations volontaires et avec exclusif accès interne. C’est comme si le Gouvernement imposait le 80 km/h pour les … volontaires et sans sanction pour ceux qui dépassent cette limite. Chacun jugerait de l’efficience de la mesure.
Un retard qui probablement sera de moins en moins supporté.