Robert Kennedy : toujours pas d'héritier politique
Le 6 juin 1968, c'est un tournant de la vie politique américaine. L'assassinat de Robert Kennedy a tourné la page d'un parti Démocrate pleinement désireux de s'attaquer à trois enjeux majeurs : 1) Un discours permanent de tolérance pour pacifier l'ensemble de la société américaine. Dépasser les divisions intérieures. Les réconcilier. 2) L'axe fort sur la pauvreté. Sur la pauvreté, Warren et Sanders font des propositions fortes. Mais dans l'ensemble, le discours s'est terriblement radicalisé au détriment de mesures concrètes réalistes immédiatement applicables.
3) Mais surtout, au moment où le style compte tant, le parti Démocrate n'a pas retrouvé, en dehors de Barack Obama, ce souffle de jeunesse, d'idéalisme, de neuf qui soulève les foules. Impressionnant de constater l'absence d'héritier de RFK.
Un constat qui montre que la résurrection durable du Parti Démocrate est loin d'être effectuée. 2020 a d'abord été le rejet de Trump.