Dominique de Villepin est au centre d'une réelle affaire d'Etat au dénouement bien incertain

  • Nicolas Sarkozy
  • Dominique De Villepin

Avec l'importance des mesures de contrôle judiciaire imposées à l'ancien Premier Ministre, l'opinion vient de prendre la mesure de l'importance de cette affaire d'Etat. Le dénouement est à très hauts risques pour toutes les parties concernées.

L'affaire Clearstream vient de prendre une autre dimension non pas tant avec la mise en examen de D. de Villepin mais surtout avec les mesures de restriction de liberté entourant cette mise en examen.

Une partie de l'opinion considère que les juges en "font trop" et qu'ils sont instrumentalisés pour conduire la "vengeance présidentielle". Cette approche n'est pas bonne pour le Président et encore moins pour l'institution judiciaire Française.

Pour d'autres, le contrôle est pris parce que D. de Villepin est exposé à une très lourde sanction finale. Cette lecture plus traditionnelle conduit donc une autre partie de l'opinion à se dire que l'affaire est très grave.

Une affaire qui met en cause de très hauts responsables de l'Etat empêtrés dans des déclarations tellement contradictoires qu'il est au moins déjà établi que des déclarations mensongères ont été formulées. C'est d'ailleurs ce dernier volet qui explique peut-être la sévèrité des mesures judiciaires. Si les juges ont le sentiment que D. de Villepin leur cache des faits manifestement établis, ils passent le message en alourdissant des mesures qui ne viseraient pas un mis en examen se comportant autrement...

Quant à la saisine de la Cour de Justice, elle supposera un débat juridique sur la notion de "faits rattachables à la fonction" et il est à craindre que l'opinion ne la prenne comme une sorte "d'enterrement de cette procédure". L'affaire Clearstream va compter dans la vie politique de rentrée.

  • Publié le 28 juillet 2007

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