La présidentielle 2022 sans la gauche ?
A la sortie de la présidence Hollande, le PS méritait probablement une sanction tant il était apparu divisé, impuissant. Mais cela devait-il être au point de presque l'éliminer de la carte politique présidentielle ? Le parti de Pierre Mendès France, François Mitterrand, Jacques Delors, Michel Rocard, Lionel Jospin peut-il s'éloigner à ce point de tout candidat présidentiable en situation de concourir pour une éventuelle victoire ?
Pourquoi la gauche est-elle incapable à ce point de se reconstruire et de trouver dans ses rangs un présidentiable prometteur ? Pourquoi accepte-t-elle à ce point une logique de division qui ressemble au parti de la terre brûlée ? La question de la disparition nationale du PS est-elle sérieusement posée ?
Ce qui parait acquis :
- les PS modérés gardent des fiefs locaux. A ce moment là, leurs leaders locaux restent bien à l'écart des dossiers nationaux.
- Le PS ne pourra pas revenir au pouvoir sans des alliés. Pourquoi coupe-t-il en conséquence les ponts à ce point ?
- Les écologistes français doivent clarifier leurs relations avec des doctrines de gauche radicale. Tant que ce ne sera pas le cas, ils iront à contre-courant des opinions désormais majoritaires en France.
- Pourquoi la gauche donne-t-elle à ce point l'image de la préférence aux règlements de comptes davantage qu'à l'heure des comptes pour accéder au pouvoir ?
Tant que toutes ces questions ne recevront pas de réponses, la gauche s'éloignera significativement du pouvoir présidentiel.