La leçon de Michelle Wu avec la municipale de Boston
La leçon de Michelle Wu avec l'élection municipale de Boston, c'est qu'il faut séduire avant de convaincre. La démocratie moderne est d'abord une communication par l'image et l'image doit passer un message sur la façon d'être avant de promettre. C'est une logique entièrement nouvelle. Les candidats qui intellectualisent trop les campagnes électorales ou qui refusent ces repères sont en difficulté.
Michelle Wu a gagné comme hier AOC, John Thune, Kristi Noem ... parce qu'elle a intégré trois valeurs fondamentales. 1) Avant de chercher à convaincre, il faut d'abord séduire. 2) Cette séduction passe par le récit non pas d'un programme pour les autres mais du récit de sa propre vie. Quelles épreuves ? Quels succès ? C'est un rapport intimiste qui doit se créer pour susciter une réaction affinitaire. 3) Parce que le récit personnel a fait ses preuves, l'application à autrui devient crédible. Donc le programme n'est que la troisième étape.
Trump avait appliqué cette méthode : toute sa campagne 2016 était celle de la "chance contagieuse" avec une promesse simple : "parce que je sais réussir, demain nous réussirons tous ensemble !".
Wu à Boston : "parce que j'ai vécu la solidarité pour ma famille face aux pires épreuves, demain je serai capable de m'occuper des épreuves des autres".
Cette dialectique est devenue le bouclier face au discrédit de la parole politique. Il s'agit d'être avant de promettre.