Bernard Arnault, le Sénat et ... Facebook
Comment décider d'une bonne solution si la question posée est mauvaise ? C'est impossible. C'est la qualité de la question qui conduit à un diagnostic permettant de construire la réponse adaptée. Le vrai enjeu c'est celui de l'identification de la bonne question. Or très souvent, notamment par effet des croyances, l'étape de la question est mal traitée. Les récentes auditions parlementaires sur la concentration des médias ont été l'occasion d'auditions de très grande qualité. Deux d'entre elles doivent rester dans les annales : Arnault et Bolloré.
Pour les étudiants en écoles supérieures de commerce, ces auditions doivent être une référence de méthodes. Bernard Arnault pose une question toujours éludée en France : pourquoi Facebook est américain mais ni français ni européen ? De même pour les autres leaders dans ce domaine ? L'avenir appartient à ceux qui savent poser les bonnes questions et non pas à ceux qui sont persuadés de détenir les bonnes réponses.
C'est un vieux constat trop souvent oublié : "les convictions sont des ennemis de la vérité plus dangereux que les mensonges ...". (Nietzsche).