Barack Obama et la leçon fondamentale : séduire avant de susciter le vote
En novembre 2007, une équipe de "l'effet papillon" suit un jeune candidat alors inconnu : Barack Obama. Tout est là pour annoncer sa victoire impossible. Il est noir. Il n'est pas expérimenté. Il a un nom quasi imprononçable. Et il va vivre une primaire contre Hillary Clinton qui a pour elle tout l'appareil démocrate. Des journalistes le suivent "pour le coup d'après". Il devrait être candidat post 2008 et pour le moment à leurs yeux il effectue "un tour de chauffe".
Seulement voilà, Barack Obama a intégré une leçon fondamentale en politique. Il faut séduire avant de susciter le vote. Etre sympa. Etre aimé. C'est le point de passage préalable obligé. Tous les candidats qui oublient cette leçon fondamentale perdent même si leurs autres qualités sont grandes.
Le soir de la défaite de 1988, Bernadette Chirac a une phrase terrible au sujet de son mari "les Français ne l'aiment pas". En 1995, Chirac devenu sympa gagne.
En 2022, Eric Zemmour, d'abord intellectuel, a oublié cette réalité. Les candidats qui l'oublient desservent leurs idées puisqu'ils ne leur permettent pas d'accéder au pouvoir.
Obama avait intégré cette donnée fondamentale. Contre vents et marées, il va gagner. Trop de candidats oublient cette réalité électorale.