Georges Pompidou et la défense des paysages
Les “satisfactions d'apparence” et la défense des paysages y compris dans le milieu urbain : “Je vous demande donc de faire rapporter la circulaire des Ponts et Chaussées, et de donner des instructions précises au ministère de l'Équipement pour que, sous divers prétextes (vieillissement des arbres, demandes de municipalités circonvenues et fermées à tout souci d'esthétique, problèmes financiers que posent l'entretien des arbres et l'abattage des branches mortes), on ne poursuive pas dans la pratique ce qui n'aurait été abandonné́ que dans le principe et pour me donner une satisfaction d'apparence.
La vie moderne dans son cadre de béton, de bitume et de néon créera de plus en plus chez tous un besoin d'évasion, de nature et de beauté́. L'autoroute sera utilisée pour les transports qui n'ont d'autre objet que la rapidité́. La route, elle, doit redevenir pour l'automobiliste de la fin du XXe siècle ce qu'était le chemin pour le piéton ou le cavalier : un itinéraire que l'on emprunte sans se hâter, en en profitant pour voir la France. Que l'on se garde de détruire systématiquement ce qui en fait la beauté́.” : Georges Pompidou, Paris le 17 juillet 1970, Lettre à J. Chaban-Delmas.
Chaque début d'avril, c'est l'occasion pour découvrir le bon sens de directives données par Georges Pompidou, Président mal considéré à tort dans la vie politique française. Ses écrits dénotent une qualité et un bon sens qui mériteraient d'inspirer bon nombre d'actuels responsables publics français.