Les finances au coeur des élections municipales 2026
L’inflation dans la vie courante bat des records : tout dernièrement, le quotidien Sud Ouest a dressé un point sur l’inflation sur des produits de consommation courante au cours des 12 derniers mois :
Sucre : + 56 %
Farine : + 37 %
Viande hachée surgelée : + 30 %
Riz et pâtes : + 28 %
Fromages et yaourts : + 15 %
… à cette inflation sur des produits de consommation courante, il faut ajouter l’explosion de prix de l’énergie, celle de l’essence.
Aujourd’hui, il y a une précarité financière de nombreux foyers confrontés à des arbitrages considérables pour tenir jusqu’à la fin du mois.
Si à cette inflation sur la consommation s'ajoute celle des impôts, c'est une érosion de plus du pouvoir d'achat que les ménages n'acceptent plus.
Or de nombreuses Collectivités viennent de faire ce choix fiscal là qui est celui d'ajouter l'inflation des impôts à l'inflation de la consommation courante par la simple actualisation des bases sans hausse des taux c'est du + 7, 1 %.
Lors de l'arrivée des feuilles d'impôts, les colères risquent de gronder sévèrement.
1130 jours après les municipales 2020, c'est le constat d'une crise systémique des collectivités publiques. Communes, Départements, Régions ont pris la relève de l'Etat suite aux étapes de la décentralisation. Elles ont épongé les faillites de l'Etat : collèges, lycées, trains … Mais aujourd'hui, chaque collectivité est au plafond de sa fiscalité avec des budgets de fonctionnement très élevés et un investissement en peau de chagrin.
Les responsables politiques ont refusé de voir que la crise Covid-19 a écrasé les municipales 2020. Que 35 % de participation à des régionales et des départementales, c'est une crise de légitimité.
A son tour, 40 ans après la décentralisation, le pouvoir local est en crise. L'Etat n'a plus aucun dispositif pour transférer ses postes budgétivores. La crise est partout.