St Paul de Varces (Isère) : une séance publique du Conseil Municipal très animée
Longue séance du conseil municipal : les fossés se creusent manifestement entre la municipalité de David Richard, les deux oppositions et les habitants présents. La séance a débuté à 19 heures 05 pour prendre fin à près de 23 heures. La municipalité manifestement affaiblie par les démissions à répétition, par le rapport accablant de la Chambre régionale des Comptes sur la grave crise financière en cours et par les absences dans ses rangs (il y a des élus qui ne viennent que très épisodiquement), se replie sur elle-même pour défendre des positions objectivement indéfendables à l'exemple de nombreux rejets d'amendements pourtant inspirés par un bon sens élémentaire.
Tout débute par une mairie entièrement bouclée, rideaux baissées. La municipalité est à l'intérieur. Les habitants et les élus des deux oppositions sont tenus à l'extérieur. Un symbole visuel du repli sur soi de ce que devrait être à l'opposé la "maison de tous".
Délibérations sur les tarifs municipaux (cantine, loisirs ...) : Denis Bonzy demande pour chaque sujet qu'un tableau indicatif soit dressé sur les trois dernières années au sujet des tarifs. Refus de la municipalité. Sur les loisirs, forte hausse mais l'adjointe concernée répond que les habitants "ont les moyens" puisqu'ils ne sollicitent pas le CCAS pour des aides.
Vente d'un local communal de la ZC des Tapaux : Denis Bonzy a déposé un amendement pour affecter le produit de la vente au désendettement de ce budget annexe. Refus de la municipalité. Le plus surprenant c'est que le conseiller qui présente ce dossier indique que les commerçants "tiennent" grâce à l'accompagnement de la municipalité. Denis Bonzy répond "ils tiennent par la qualité de leurs services et par la fidélité de leurs clients".
Délibérations sur le personnel municipal : Laurent Pichon effectue des remarques très détaillées pour apporter des modifications notamment visant à la titularisation légitime de personnels intérimaires depuis 7 ans. Refus des 13 élus de la municipalité de David Richard.
Déontologue : Denis Bonzy propose un amendement permettant de rendre ce dispositif plus sérieux et efficace. Refus des 13 élus de la municipalité David Richard
Risques naturels : Denis Bonzy avait demandé la communication des plans détaillés qui auraient dû être légalement annexés aux délibérations et propose un amendement pour sécuriser les demandes de subventions de la Commune auprès du Fonds Vert. Refus des 13 élus de la municipalité David Richard. Denis Bonzy insiste pour que soit inscrite de façon prioritaire la remise en état du pont sur le chemin du Col de l’Arc. Refus de David Richard qui indique que « ce n’est pas une priorité ». De même refus d’inscrire un amendement sur la partie aval de Brise Tourte.
Fermeture de la déchetterie : les 13 élus de la municipalité David Richard votent pour la fermeture de la déchetterie et la cession du terrain à la métropole à l'exception d'une toute petite bande de terre qui est gardée par la Commune pour une hypothétique végèterie. Les 5 élus de l'opposition votent contre cette délibération d'abandon d'un service de proximité. Il faut rappeler que la création de cette déchèterie date d’une délibération du 25 août 1989 (municipalité Bonzy). C’est la fin d’une service public de proximité puisqu’il faudra aller désormais sur Varces.
Règlement Intérieur du parcours de santé : avec un amendement de Denis Bonzy (le seul accepté dans la soirée par les 13 élus de la municipalité David Richard, le règlement intérieur est adopté.
Questions des habitants : Mme Line Burdin intervient pour exposer sa demande de subvention pour les journées du Patrimoine. Cécile Curtet lui répond avec une agressivité qui choque bon nombre des personnes présentes. Une agressivité qui avait déjà suscité de nombreuses observations lors des réunions avec les associations selon les commentaires donnés par plusieurs responsables associatifs présents dans ce cadre.
Et, fait totalement inédit, David Richard quitte la salle pour ne pas répondre aux questions pourtant très légitimes sur des points très concrets posées par son ancien adjoint aux finances : achat d’un véhicule par la Commune (quels critères techniques), régime des assurances sur l’étanchéité de la salle du Ruban …
Bref, très mauvaise ambiance en raison d'une municipalité de plus en plus refermée sur elle-même et qui vit la moindre question comme une agression