Saint-Paul-de-Varces (Isère) : un conseil municipal en sursis ...
La Commune de Saint-Paul-de-Varces enregistre une crise depuis plusieurs mois. Le 24 septembre 2023, le Maire sortant, M. David Richard, a acté la démission réduisant sa majorité à 12 membres (sur 19) sans la moindre réserve de nouveaux élus. Concrètement, cela signifie que si les deux oppositions venaient à démissionner la dissolution légale du Conseil Municipal deviendrait incontournable.
Les deux oppositions sont-elles sur le point d'opérer les démissions collectives rendant incontournable cette dissolution légale ?
Pour la liste conduite en 2020 par M. Denis Bonzy, ancien Maire de St Paul de Varces et ancien Conseiller Général, la réponse est oui mais après actualisation des listes électorales. Depuis février 2020, preuves à l'appui d'envois postaux revenus en grand nombre avec la mention NPAI pourtant expédiés à partir des adresses des listes électorales, l'élu reproche aux listes électorales de contenir de trop nombreuses inscriptions sans respecter les critères légaux.
Pour la liste conduite en 2020 par M. Francis Diaz, ancien Maire de St Paul de Varces, la réponse est moins claire. Il est question d'une consultation des membres de son équipe avant de donner la réponse.
Donner la réponse à qui ? A une journaliste qui a effectué le 6 octobre 2023 un article particulièrement précis dans le quotidien régional, le Dauphiné Libéré. Mais dans cet article, les deux élus municipaux de l'ex liste de Francis Diaz principalement interrogés décochaient des flèches d'abord à destination de ... Denis Bonzy et non pas à destination du Maire sortant. Une situation de nature à traduire une nouvelle donne politique locale ?
Près de 40 jours plus tard, ce qui est parait sûr, c'est que la situation est bloquée. Le conseil municipal va donc vivre dans la précarité. Précarité pour son quorum. La majorité des membres doit être présente pour que le quorum soit atteint. Dès trois absences de ses membres, la municipalité sortante peut s'exposer à la défaillance de quorum si les deux oppositions se retirent.
Précarité car dès les éventuelles démissions collectives des deux oppositions, la dissolution légale devient incontournable. Et on voit mal comment les deux oppositions qui exposent souvent des lourds griefs à destination de la municipalité sortante pourraient être les artisans de sa continuité au pouvoir.
Bref, des élections municipales lors du 1er semestre 2024 semblent de plus en plus probables.