Alpes françaises : et de 4 pour les JO d'hiver !
Et de 4 ! Chamonix 2024 - Grenoble 1968 - Albertville 1992 et maintenant Alpes 2030 : quelles leçons tirer des derniers JO d'hiver de 92 ? Denis Bonzy, vice-président chargé des finances du conseil régional Rhône Alpes de 1988 à 1992 et donc directement impliqué dans l'organisation des JO 92 tire les leçons concrètes sur son site Internet : “… Vice-Président chargé des finances du Conseil Régional Rhône-Alpes pour la période 1988 - 1992, les réunions au sujet des JO d'Albertville 92 ont été nombreuses et discutées. 1) La désignation d'Albertville en octobre 86 n'a rien à voir avec celle des JO 2030. En 86, la compétition est rude. Il faut 6 tours de votes pour désigner Albertville le 16 octobre 1986. 6 autres villes sont alors candidates. Hier, une seule candidature = une désignation plus facile. 2) Le grand succès d'Albertville a été lié au ticket Barnier - Killy. Ils étaient complémentaires et se partageaient bien les jeux d'influences.
3) Tous les pouvoirs locaux parlaient à l'unisson. Millon est à la tête de la région. Les grandes villes sont à droite : Lyon (Michel Noir), Grenoble (Alain Carignon), St Etienne (Dubanchet) … Idem pour les conseils généraux. Si en 2026, des grandes villes restent ou passent écolos, l'organisation pratique risque de changer pour 2030. 4) Mitterrand veut être sympa avec la jeune génération de droite dont Barnier pour la séparer de Chirac. Par l'intermédiaire de Jean Glavany, l'Etat joue le jeu. 5) Des "poids lourds” de l'économie sont très engagés : Mérieux avec ses relations personnelles très fortes avec Chirac (1er Ministre de 86 à 88).
Mais aussi le monde du ski avec Boix-Vives qui fait partie du comité d'organisation (il a fait de Rossignol une marque mondiale de ski). Aujourd'hui, le paysage est très différent. On verra après les municipales de 2026, les capacités à bien vivre le dernier sprint avant 2030, ces ultimes mois qui font la différence.
".