Sciences Po et le débat sur "l'Etat profond"
Sciences Po, la vie politique française et le débat sur la notion “d'Etat profond” : c'est une notion très exploitée par Donald Trump (Deep State) pour désigner un “contre pouvoir officieux”. Il faut s'extraire de la personnalité controversée de celui qui a vulgarisé cette notion pour n'évoquer que la vraie question posée : existerait-il un Etat dans l'Etat ? Des réseaux occultes fonctionneraient-ils ? En dehors du pouvoir lié au suffrage universel direct, des pouvoirs occultes existent-ils ? La vie politique française fonctionne sur la base de la continuité des services publics en dehors même de tout “spoils system”.
C'est l'idée que l'attachement à l'impartialité des fonctions prime sur les choix partisans personnels. Cette idée n'est-elle pas une fiction dans tous les sens ? Il ne s'agit pas de chercher un pouvoir occulte d'une sensibilité davantage qu'une autre. Le débat sur Sciences Po actuellement pose cette question de fond : la radicalité nouvelle de certaines formations est-elle ensuite dissociable de la culture du titulaire d'un poste public et / ou de cycles d'une carrière ? C'est toute la question de l'impartialité de la fonction publique qui est en jeu. Fiction ou réalité ?