Jean Claude Coviaux : lettres à son petit-fils
La vie est tragique. Ceux qui l'ignorent n'ont pas la sagesse de profiter des moments heureux qui peuvent basculer à chaque instant. Mais il y a des tragédies encore plus dures que d'autres. Partir en famille pour un week-end du 14 juillet. Voir son jeune enfant s'amuser sur la plage. Un ballon qui part sur la chaussée voisine. Et un camion avec un chauffeur terroriste qui l'emporte ... Je garderai à vie le son de cette voix qui au petit matin me téléphone pour m'annoncer le drame.
La voix de Jean Claude Coviaux qui venait de perdre son petit-fils, Yanis, 4 ans ! Jean Claude Coviaux a été l'un des plus brillants Professeurs de droit à la Faculté de Grenoble. Les publicistes pouvaient compter sur Gustave Peiser, Jean François Guilhaudis, Philippe Chapal ... Les privatistes avaient pour maîtres Dejean de la Batie, Giverdon, Escolano ... et Coviaux.
Jean Claude Coviaux incarnait l'impertinence, le non politiquement correct. Pour ses étudiants, il pouvait apparaitre froid, lointain, distant. Mais il était un grand père affectueux, sensible connaissant avec son petit-fils tous les espaces de jeux pour enfants sur St Egrève. Ce drame a été terrible pour lui.
Son livre mérite la lecture car il est celui d'un grand père aimant, d'un auteur talentueux et surtout d'un passeur de très belles valeurs éternelles.
Denis Bonzy