Dominique de Villepin parie sur l'échec de Nicolas Sarkozy
Dominique de Villepin sait combien le nouveau calendrier présidentiel est court avec le quinquennat. Il a reconnu hier sa posture inspirée par celle de Nicolas Sarkozy de 2002 à 2007. Bien davantage, il considère que la lune de miel entre le Président et l'opinion devrait vite prendre fin.
Dominique de Villepin sait qu'il doit trouver une légitimité. Mis en piste par le Prince que devient-il quand le Prince a disparu ?
Sur le fond, son analyse repose sur la conviction qu'à moyen terme les Français ne supporteront plus le volontarisme énergique du Président.
Les Français aiment parler de réformes mais n'aiment pas les vivre. Le mouvement est souhaité mais pour les autres. Toute la culture Française est basée sur le fait de maintenir ce qui est. Comment leur serait-il donc possible d'accepter le changement généralisé ?
Dominique de Villepin a le sens des rendez-vous historiques, les vrais tournants. Il sait que son destin a changé quand en pleine crise du CPE il a donné à l'opinion le sentiment qu'il préférait privilégier sa relation avec J. Chirac plutôt que de rester fidèle au sens de l'Etat qui ne permettait pas une telle "sortie de route" dans ce dossier.
Aujourd'hui, il attend le coup de sang de l'opinion car l'opinion Française procède ainsi. Il doit être resté dans la course pour saisir alors cette fenêtre de tir qui le propulserait au rang des annonciatieurs qui méritaient une meilleure écoute lui ouvrant alors une seconde étape de remise en course.