Grenoble municipales 2026 : comment échapper à la seule conjuration d'amis soudés par un ennemi commun ?
La baisse de la curiosité pour un débat sur un vaste projet commun semble avoir pris une place particulière dans la Capitale du Dauphiné. La vie publique peut-elle désormais se résumer à une conjuration d'amis soudés par un ennemi commun ?
En 2014, le PS 38 n'a pas vu arriver Eric Piolle. Il n'avait pas vu la sécession de groupes et de quartiers face à l'usure de plusieurs mandats. La gauche locale était devenue orpheline. Le Maire sortant passait beaucoup de temps à Paris. Son dauphine prenait le témoin très tardivement et peinait en conséquence à donner du contenu à sa propre candidature surtout que par loyauté morale il s'installait en permanence dans la défense du Maire sortant non candidat.
Le choc a été violent. Le PS perdait la ville clef. Puis il perdait le Département puis la Région. Retour à la case départ du plus aucun pouvoir local à l'exception de la Métropole où le Président se voulait alors ex PS et maintenant "divers gauche".
Pour 2026, le PS ne s'est-il pas trop enfermé dans les vieux clivages ? Ne doit-il pas donner congé aux clivages des années 90 qui lui ont permis de gagner le pouvoir local qui s'était systématiquement refusé à lui depuis le début des années Alain Carignon en 1983 ?
Qui peut encore imaginer les socialistes grenoblois hier creusets des rocardiens avec Hubert Dubedout puis modérés "bourgeois socialistes" avec Michel Destot cohabiter avec les Verts et les Insoumis d'Eric Piolle ?
Il y a toujours un temps pour la clarification. Ce temps là semble arrivé pour le PS 38.