Eric Piolle et une fin de mandat très difficile
Lundi 19 mai, le conseil municipal de Grenoble est chahuté dans des conditions inédites. Jeudi 22 mai, un sondage Ipsos rend le verdict sur les "années Piolle" : insatisfactions multiples. On est bien loin de la campagne 2014. Pourquoi ?
D'abord, probablement en raison du fait que la mode des Verts est en train de passer sur le plan national. Leur alliance avec LFI les pénalise beaucoup. La vague nationale n'existe plus. Mais comme le montre le sondage Ipsos, il existe une pénalité supplémentaire sur Grenoble. Les facteurs explicatifs sont nombreux. 1) Le bilan des échecs est là : insécurité, saleté, stationnement ... : la ville s'est dégradée manifestement. 2) La personnalité même d'Eric Piolle est en cause. Il ne correspond pas à la promesse 2014 : le candidat techno, cool, sympa, proche. Il est perçu désormais comme sectaire, brutal, méprisant. Sa volonté de candidater à la présidence de la Métropole effraie les habitants des Communes péri-urbaines.
Face à lui, un challenger se détache : Alain Carignon. Là aussi, il suffit de regarder les chiffres qui ne sont pas ceux de l'entre soi politique mais des Grenoblois. Il est le plus connu et de loin. Il est jugé comme le "meilleur Maire" possible pour demain. Il reste désormais à observer les alliances qui vont permettre de tourner la page des "années Piolle".
NB : sondage publié par les rédactions d'Alpes 1 Grenoble et GrenobleMag : sondage exclusif réalisé par Ipsos/CESI Ecole d'ingénieurs, sur le climat local à Grenoble à moins d'un an des élections municipales. Une enquête, réalisée par téléphone du 2 au 16 mai, auprès de 705 habitants de Grenoble.