Grenoble : des radicalités de l'équipe d'Eric Piolle changent la donne locale
Deux conseils municipaux dont celui du lundi 23 juin 2025 changent la donne locale. A Grenoble, les écologistes ont toujours eu une présence électorale significative bien avant la mode nationale. Mais l'Histoire locale dont la sociologie a forgé un socle de "gauche et de droite modérées". Hubert Dubedout incarnait un socialisme rocardien. Jean Giard comme les élus PCF de la première couronne grenobloise incarnaient un communisme modéré lié à la Résistance, voire au catholicisme. L'isère a ainsi connu un mouvement influent des Communistes Rénovateurs avec Alfred Gryelec, alors Maire de Vizille et Alain Arvin-Bérod, Conseiller Général d'Echirolles. Alain Carignon, Maire de Grenoble de 1983 à 1995 a incarné une droite modérée, un modèle à la "Chaban Delmas" fait de dialogue, de respect, de recherche de consensus local.
En 2014, sur les conseils d'Erwan Lecoeur, Eric Piolle a surfé sur cette Histoire. Aujourd'hui les colères grondent parce que cette image ne correspond plus aux réalités faites de dogmatismes, de radicalités agressives, de mépris manifeste. Il y a des "jeunes élus" dans son équipe qui ont une expression d'une agressivité telle qu'elle inquiète. Et Eric Piolle s'y associe en ne désavouant pas les intéressés.
Une réalité locale nouvelle est donc née. Elle va beaucoup peser lors des élections de mars 2026. A Grenoble, le "souffle Piolle" ne fait plus rêver. En dehors de Grenoble, dans le reste de la métropole, le "souffle Piolle" fait souvent cauchemarder.
La démocratie locale perd son identité. La gauche locale était faite de "bourgeois socialistes". Elle apparait aujourd'hui composée de "radicaux d'extrême gauche". C'est un divorce profond. Destot, Vallini, Safar ... ne sont pas compatibles avec cette gauche là. D'ailleurs plusieurs ex notables PS le soulignent désormais publiquement.
C'est un séisme local qui ouvre des espaces totalement inattendus et imprévisibles.