Michel Rocard montre les limites de l'actuelle ouverture présidentielle
Michel Rocard s'oppose vivement à la politique présidentielle sur les heures supplémentaires. L'ouverture présidentielle est en passe de vivre un tournant.
L'ouverture peut-elle durer dés qu'elle se limite à des "électrons libres "de fait sans division politique ?
C'est peu probable. Nicolas Sarkozy a fait appel à des personnalités qui étaient déjà en rupture avec leur camp d'origine. Si ces personnalités s'expriment désormais d'abord contre des projets présidentiels forts sans infléchir la ligne du PS, il n'est pas sûr qu'à terme le Président trouve utilité à cette forme là d'ouverture.
La seule ouverture utile c'est la base d'une "union-contrat" sur des projets de réformes de fond qui imposent une pédagogie non limitée à l'expression d'un seul camp politique.
Dés que l'ouverture marginalise l'auteur, elle perd une grande part de son mérite sans compter le fait qu'elle désoriente une partie de l'électorat présidentiel.
Une conceptualisation de l'ouverture avec des conséquences de rapports de forces politiques s'impose rapidement sinon les blocages classiques demeureront.